На подводной лодке Тюлень в Бизерте , июль 1921 года, вице-адмирал М. А. Кедров , контр-адмирал М. А. Беренс , контр-адмирал А. И. Тихменев . С аксельбантом флаг-офицер старший лейтенант Г. В. Чехов .
Les Russes blancs se sont retrouvés nombreux en Tunisie (alors sous protectorat français) du fait qu’une partie de l'escadre impériale de la mer noire s'était réfugiée à Bizerte.
Nous leur consacrons plusieurs articles dans la rubrique « Russes blancs en Afrique du Nord Française ».
L’article ci-après évoque également le sort de l’escadre russe réfugiée à Bizerte.
Son auteur exprime en quelque sorte un point de vue russe actuel, tout en élargissant l’analyse à l’ensemble du Maghreb.
J.M
Tiré du site:
http://www.russiefrancophone.com
Traduction automatique
LES RUSSES « BLANCS » AU MAGHREB FRANCOPHONE
Par Ilia LAKSTYGAL 11/04/2016
Les français contribuèrent à la conquête des steppes entre les fleuves Dnestre et Don, à l’aménagement et développement, dans un certain sens, des colonies russes. Mais les russes, à leur tour, participèrent aussi
à la mise en valeur des colonies françaises en Afrique du Nord.
Au moment de l’arrivée des Russes en masse (1920) les terres de Tunisie et du Maroc avaient été conquises par la France depuis longtemps. En comparant les Français à la Russie, les Russes n’avaient pas de situation dirigeante. Ils étaient de simples colons, comme les « pieds noirs », les espagnols, les italiens. D’un côté, les espagnols pouvaient revenir en Espagne, autant que les français et les italiens. Les russes blancs n’avaient plus leur patrie, enlevée par les bolchéviques après la fin de la guerre civile en Russe en 1920.
Constantinople d’automne de 1920 fut un point de départ pour l’immigration russe. Les rives du Bosphore accueillirent les navires de l’ancienne Marine Impériale russe de la mer Noire, fugitifs de la Crimée, débordés par les réfugiés malheureux. Après un séjour désastreux dans les camps des réfugiés en hiver 1920/1921, les militaires et les citoyens civils d’un empire disparu commencèrent à chercher une nouvelle patrie. Les uns, comme nous l’avons dit, s’inscrivirent à la légion étrangère. Les autres se rendirent en Europe Occidentale et Centrale. La plupart d’entre eux s’installèrent en France, espérant que ce pays, reconnaissant du rôle de la Russie dans le sauvetage de Paris en 1914, leur donnerait les conditions convenables.
Mais la réalité était loin de leur rêves. Beaucoup de réfugiés russes se retrouvèrent tombés dans une pénurie affreuse et humiliante, dont le reflet peut trouver dans le roman de A.Tolstoi « Des Emigrés » et à la pièce « Beg » (La Fuite) de M. Boulgakov. Les généraux de l’armée impériale vendaient leurs médailles et épaulettes, certains d’entre eux devinrent les chauffeurs de taxi (dans un passage sur la vie parisienne de son héros Humbert Humbert, Nabokov mentionne un émigré russe, dédaigneusement nommé « M. Taxovitch », avec lequel sa femme s’évada).
Le choix de beaucoup d’entre eux était le Maghreb francophone. Dans les colonies il était beaucoup plus simple d’obtenir le passeport français parce que le gouvernement encourageait la colonisation de ces pays arabes par les gens d’origine européenne. Les réfugiés russes peuvent partir de Marseille et Toulon pour le Maghreb sans payer, pourvu qu’ils ne restassent à Métropole.
Revenons à Constantinople. En novembre 1920 les bateaux des blancs, militaires et civils, furent réorganisé dans L’Escadre Russe – la flotte militaire sans pays, ou, de l’autre côté, le dernier territoire de la Russie. Le gouvernement français leur permit de s’installer dans une ville tunisienne de Biserte (une base navale française) et incorpora la flotte dans la Marine Française comme un corps autonome. Avec les marins et les officiers plus de 6000 réfugiés civils partirent pour la Tunisie. L’épopée de l’Escadre Russe, à laquelle une centaine des livres furent consacrés, commença.
Les militaires russes voulaient conserver l’Escadre autant que l’armée, en espérant revenir en Russie et renverser les bolchéviques avec l’aide de la France. De 1920 à 1924 les blancs soutenaient la discipline et l’intégralité des équipages des 142 bateaux comme il le pouvaient. Même l’école de marine fonctionnait auprès de l’Escadre. Les officiers fondèrent la bibliothèque de l’école et rédigèrent les manuels pour les jeunes marins russes. Beaucoup de promus de cette école poursuivirent leurs études en Europe et devinrent les officiers des diverses flottes américaines et européennes. Les médecins militaires russes installèrent un hôpital pour les russes de la Tunisie au bord du cargo militaire « Dobytcha » (le Butin). L’orchestre du croiseur « Général Cornilov » donnait les concerts à Bizerte.
Le 6 juillet 1925 l’escadre fut décomposé officiellement. Les bateaux en meilleur état furent intégrés la Marine Française comme le cuirassé « Général Alexeiev ». Les autres, destinés à la Russie Soviétique, étaient irréparables et furent démolis. Les marins blancs furent privés de leur flotte et de leur patrie. Il fallait commencer la vie à nouveau.
En comparant avec les militaires terrestres, tous les marins étaient des spécialistes techniques d’un haut niveau. Dans les colonies il y avait une demande énorme des techniciens, ingénieurs, électriciens etc. Le Maghreb francophone subit un essor agricole, suivi par un besoin des géodésiens pour délimiter les champs. Les marins de la flotte russe, expérimentés dans la cartographie, fondèrent une entreprise géodésique, sous le gouvernement d’un ancien officier de marine Romanovskii.
La diaspora russe de la Tunisie s’organisa et bâtit vers 1938 la chapelle de St. Prince Alexandre Nevskii à Biserte, où les ancres et les drapeaux des bateaux russes de l’Escadre furent conservés. Aussi que Eglise orthodoxe, le ROVS (Union générale des combattants russes) était un axe autour duquel les russes maghrébins se rassemblèrent. Il y avait d’autres organisations des émigrés russes, comme l’Union de garde-marins, l’Association des russes en Tunisie etc.
L’autre grande partie d’émigrés russes à Maghreb s’installa au Maroc, essentiellement à Tanger (port-franc) à Fès et à Kenitra. On peut trouver les preuves de l’existence d’une communauté russe au Maroc en regardant le film américain Casablanca (1942). Ces russes étaient ceux qui ne réussirent pas à Paris et qui se rendirent au Maroc après la fin de la guerre de Rif où les russes de la légion étrangère déjà se montrèrent. La plupart de russes vinrent en 1922.
À Kenitra plus de 300 émigrés russes fondèrent une village du style russe bien que les cabanes fussent bâties de troncs de palmiers au lieu de sapin ou de chêne. C’était une village étrange – la majorité des paysans était de la noblesse russe. Une autre village Arrarut près de Rabat et les habitants de ce nouveau endroit l’appelèrent Oustinivka du nom d’une village russe, où Maurice Desiré, ancien propriétaire foncier russe, le fondateur de Oustinovka marocaine, avait le domaine avant la Révolution de 1917. Au Maroc les russes réussirent dans le secteur agricole. Par exemple, l’émigré Senetovitch fonda à Marrakech une entreprise où on plantait les olives et les oranges pour les vendre en France. Beaucoup d’autres s’installèrent en qualité d’administrateurs dans les plantations franco-marocaines.
Mais après 1945 la diaspora russe subit un déclin, qui coïncida avec l’effondrement de l’empire colonial français et l’exode des populations européennes des colonies. Il faut remarquer, que la plupart des russes s’installèrent pas en Algérie qui était la partie intégrale de la France, mais au Maroc et en Tunisie qui étaient formellement indépendants. Ces pays ne reconnurent pas l’URSS en 1924 à la différence de la France.
A la fin des années 1950, quand ces pays arabes devinrent complètement indépendants, ils installèrent les relations diplomatiques avec Moscou, qui fut estimée à cette époque-là comme un ami des arabes et l’ennemi des puissances coloniales après la crise de Suez de 1956. Les immigrés russes craignaient le rapatriement à l’URSS, où ils n’étaient que les «blancs». La majorité des russes maghrébins quitta cette région pour l’Amérique du Nord et l’Europe Occidentale. Une des dernières personnes de cette génération, une de celles qui n’eurent pas quittés le Maroc, obtint la citoyenneté russe à nouveau en 1998. Ce fut la comtesse M.D. Chérémetieva.
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HISTOIRE
Par Ilia LAKSTYGAL 18/11/2015
Traduction automatique
- Celle du héros de Bir Hakeim Dimitri Amilakvari, lieutenant colonel de la Légion étrangère, issu d’une famille princière géorgienne contrainte à l’exil lors de la révolution russe de 1917.
- Celle de Zinovi PESHKOV, fils adoptif de Gorki, et frère d'un éminent hiérarque bolchevique.
Zinovi PESHKOV est devenu général français, ambassadeur et homme de « réseaux ». Il a été inhumé à Paris au cimetière russe de Sainte Geneviève des bois. Sa tombe porte la simple inscription (selon son propre désir ) : "Zinovi Peshkov. Légionnaire".
Cf. L'article qui lui est consacré sur notre site dans la rubrique DOCUMENTATION sous le titre : La fabuleuse destinée de Zinovi PESHKOV, "Le manchot magnifique".
J.M
Aujourd’hui, la Légion étrangère se compose de français (par exemple, le célèbre Guy Marchand était légionnaire dans sa jeunesse), des originaires des pays post-soviétiques et russophones, ainsi que des gens d’Europe d’Est, d’ex-Yougoslavie, d’Afrique et d’Amérique du Sud. La Légion fut fondée le 9 mars 1831 pour aider l’expansion coloniale française et pour nettoyer la métropole des émigrés et des éléments criminels. Jusqu’à nos jours, elle attire des hommes qui n’ont que leur volonté de combattre. Des gens privés de leur patrie ou chassés par la justice peuvent obtenir asile au sein de la Légion. Et en échange du sacrifice de leur vie et de leur sang, et tout en mettant leur expérience militaire pour la gloire et les intérêts de la France dans le monde entier, il peuvent obtenir de l’argent et la citoyenneté française.
Au XX siècle, les officiers russes qui perdirent leur pays dans les combats sanglants de la guerre civile avaient obtenu une grande expérience militaire. Beaucoup d’entre eux étaient des vétérans de la Grande Guerre. Les premiers soldats russes apparurent dans la Légion au début de XXème siècle. C’étaient des natifs de la Pologne russe, des allemands des régions occidentales de L’Empire Russe.
C’étaient des aventuriers. Il y avait des exemples exotiques comme ce jeune et pauvre étudiant Nicolas Lossky : un philosophe religieux en devenir. En 1916, au cours de la Grande Guerre, la Russie envoya son Corps Expéditionnaire au secours de la France. Après le coup d’Etat d’octobre 1917 en Russie, la mutinerie et la décomposition du Corps, quelques centaines d’officiers et des soldats russes fidèles au pouvoir légitime formèrent un noyau russe à la Légion étrangère. Ils prirent part aux derniers combats de la Grande Guerre de 1918.
En 1918 la Légion aussi apparut au Nord de la Russie pour soutenir les militants locales, fidèles aux devoirs de L’Alliance contre les bolchéviques et pour restaurer le front de l’Est. La plupart des effectifs du nouveau bataillon fut formée des habitants de cette région. A vrai dire, le bataillon engagé dans les combats contre les bolchéviques en 1918-1919, fut comme les autres régiments français évacué vers la fin de 1919. La cause est à imputer à l’impuissance de l’Entente de mener une politique d’intervention militaire en Russie, après la fin de la Grande Guerre et l’inclination des troupes françaises en Russie à la mutinerie…
La véritable histoire des russes au sein de la Légion étrangère commença en novembre 1920 à Constantinople, occupé par des puissances de l’Entente, où plus de 150 milles réfugiés russes (les restes de L’Armée Blanche, les fonctionnaires, les intellectuels avec leur familles) arrivèrent de l’exil volontaire sans moyen, sans espérance, privés de fierté et de leur patrie. La guerre civile toucha à sa fin. Les Blancs perdirent leur parti. Ils s’enfuirent de la Crimée, prise par les Rouges. Les français et les anglais (les anciens alliés de la Russie et du mouvement Blanc) placèrent leurs alliés les plus successifs dans des camps de réfugiés qui ressemblaient plutôt à des camps de concentration (au Gallipoli et sur Lemnos). La plupart des réfugiés n’avaient pas de profession civile.
Dans ces camps, les recruteurs de la Légion étrangère apparurent. L’Empire colonial français s’agrandit après la Grande Guerre et elle avait besoin de soldats pour étouffer les soulèvements dans les nouveaux territoires – en Syrie, en Algérie, au Maroc et au Liban. Pour les anciens militaires russes – mais également pour les soldats, officiers et généraux – il fallait choisir entre la faim, la misère, l’humiliation et la profession d’un simple mercenaire. Les recruteurs français promettaient 100 francs par mois et 500 francs d’avance. En réalité c’étaient d’abord 7 francs par mois, mais cela n’empêcha pas que plus de 10000 réfugiés participèrent à la Légion Etrangère de 1920 à 1940.
Le 1er Régiment Etranger de Cavalerie fut un des premiers régiments russes de la Légion. Fondé en 1921 en Sousse (Tunisie), il se composait de 128 soldats russophones (parmi eux, 30 officiers, en outre un ancien colonel et un ancien général) et 33 cosaques. Selon la légende, quand le colonel français révéla qu’il y avait un général russe sous son commandement (Quelle rang avais-tu ? – J’étais général, mon colonel), il le salua comme un supérieur. Ceci n’est pas un mythe d’ailleurs, mais il illustre bien la misère des anciens militaires russes et la chute des rangs sociaux.
L’implantation des anciens officiers et soldats russes a permis d’augmenter le niveau culturel des certains régiments légionnaires– parmi eux il n’y avait que 2 % d’analphabètes. Ce n’est pas étonnant, la plupart d’entre eux avaient des diplômes civils ou étaient des officiers professionnels. Les crimes des soldats russes étaient relativement rares. Les indigènes arabes qui craignaient autrefois les légionnaires français, n’avaient pas peur de soldats en permission après l’arrivée et l’intégration des russes. Les habitants de la Syrie et de l’Algérie oublieront une coutume bizarre qui, selon les mémoires d’un légionnaire russe (Nicolas Matline, légionnaire 1920 – 1927) existerait dans les endroits où les régiments de légionnaires s’installaient: quand on laissait les légionnaires pour la permission, un trompette faisait signe et tous les magasins, tous les cafés fermaient rapidement et les habitants se cachaient. Au contraire, les légionnaires russes établirent le contact avec les arabes et la mauvaise réputation de la Légion fut oubliée temporairement.Dès sa naissance, le 1er régiment fut engagé dans les combats en Syrie et au Maroc. Peu après, le flux des russes remplit d’autres régiments de la Légion. Par exemple il y avait 500 russes dans le 3e Régiment Etranger (au Maroc). Dans le 1er régiment, plus de 3500 soldats russes servaient. Dans les années 1920, les russes faisaient 75 % de l’effectif de la Légion entière. 5 % des soldats russes étaient les prisonniers de la Grande Guerre des prisons allemandes (1918), 10 % les anciens soldats du Corps Expéditionnaire Russe(1917), 25 % les restes de l’Armée du Sud de la Russie de Dénikine (1919) et 60 % les réfugiés de la Crimée, débris de L’Armée Russe du général Vrangel (1920).
L’attitude des chefs français envers les soldats russes étaient loin de la légende sur le colonel et le général. Mais d’un autre côté, les russes méritèrent le respect du commandement dans les sanglants combats, d’abord au Maroc pendant la Guerre du Riff (1921-1926) où le 1er régiment fut engagé en particulier. En effet, les légionnaires russes oppressèrent l’insurrection des Druses en Syrie (1925). Ils apparurent aussi en Algérie, en Tunisie, au Liban, en Indochine et combattaient dans les déserts africains et proche-orientales, dans les montagnes libanaises et jungles d’Asie, contre les rebelles qui se dressaient contre L’Empire Colonial Français.
Malgré les conditions difficiles, le besoin de biens nécessaires et les batailles fréquentes, les légionnaires russes tachèrent de maintenir leur niveau culturel. Par exemple, la bibliothèque russophone fut fondée à Sidi Bell Abbès (1ee régiment, Algerie) et elle devint la plus grande bibliothèque de la Légion. En 1925, elle ouvrit une filiale à Fes (3e régiment, Maroc) et deux autres filiales. A Beyrouth, les légionnaires russes avaient même organisé un orchestre. Parmi les hommes russes dans les régiments de la Légion dans les années 1920s-1930s, on peut trouver le poète et historien Turoverov, l’écrivain journaliste Pechkov (filleul de l’écrivain russe Maxim Gorky) et beaucoup d’autres encore.
Certains réfugiés russes ont servi sous la Légion jusqu’à la fin des années 1940s, en Algérie et en Indochine. Selon les données de la Légion, de 1920 à 1933, seuls plus de 100 légionnaires russes furent tués du Maroc en l’Indochine. C’est sans compter des nombreux russes inscrits comme étant allemands, tchèques, polonais, etc. La cause était simple. Dans les années 1920, les dirigeants de l’émigration russe rêvaient de la suite de leur lutte contre les Rouges. Ils comptaient former une troupe en mobilisant les anciens militaires russe en vue d’une soudaine expédition de revanche. Le Général Vrangel – le chef de ROVS (organisation des militaires russes en exile – L’Union générale des combattants russes) était chargé du dénombrement des ex-militaires russes au sein de la Légion. Ceux qui se soustrayaient à ce dénombrement étaient accusés de traitrise de la Cause Blanche et de la Cause russe. C’est ainsi que certains d’entre eux se sont inscrits à la Légion comme originaires d’autres pays pour éviter ce déshonneur. On ignore toujours le nombre de pertes exactes des légionnaires d’origine russe dans les années 1930 et dans les combats au cours de la Deuxième Guerre Mondiale.