ANASTASIA MANSTEIN-CHIRINSKY "LA DERNIERE ESCALE" : le siècle d'une exilée russe à Bizerte. Sud Editions. Tunis.
Le beau texte qui suit est emprunté au site : www.tunisia-today.com/
Anastasia Manstein-Chirinsky : La Russe de Tunisie.
Débarquée dans notre pays au début du siècle dernier, Anastasia M. Chirinsky, doyenne de la communauté russe en Tunisie, a reçu le Prix «Alexandre Nevsky». Une grande distinction littéraire dans son pays natal. Lors de la cérémonie à la fois solennelle et amicale, l’ambassadeur de Russie en Tunisie, A. Podtserob a remis le Prix littéraire «Alexandre Nevsky» à Anastasia Chirinsky pour son livre : «Bizerte, la dernière escale», écrit en français et publié en Tunisie en 2000 dans Sud Editions. Suivi d’une seconde édition, (309 pages), en mars 2004 sur les presses de Finzi et préfacé par Ahmed Ounaïes, ancien ambassadeur. Puis en russe en deux éditions. La dernière a été effectuée par le Fonds Otetch Estvo (Patrie) en 2003 en 344 pages, illustrations comprises. Dans cet ouvrage, l’auteure, aujourd’hui nonagénaire, raconte l’histoire de sa vie : son enfance en Russie au début du siècle dernier, le déclenchement de la révolution d’octobre 1917, son départ précipité avec sa famille et cent cinquante mille personnes entre civils et militaires, aidés par les Français, à bord du navire le «Constantin», les souffrances et les privatisations, le courage et l’espoir, son débarquement à Bizerte, avec 6.388 autres réfugiés, et où elle s’est finalement installée et a fait souche. Ainsi que sa passion pour la culture et pour la terre russe où elle n’a vécu que 8 ans et enfin son attachement à sa seconde patrie, la Tunisie. Anastasia Manstein-Chirinsky fait donc partie de la petite communauté russe qui a trouvé refuge en Tunisie au lendemain de la révolution communiste dont on connaît le grand peintre Alexandre Roubtzof, entre autres personnalités ayant marqué la vie culturelle et sociale de notre pays. Née en 1912 dans le domaine familial de Roubeijnoé en Ukraine, cette enfant de la bourgeoisie russe et fille de A.S. Manstein, officier de la marine russe a passé un chapitre de son enfance sur «les bateaux où les aînés inculquèrent aux enfants la connaissance de la culture russe». Et c’est à Bizerte que la petite Anastasia a fait ses études primaires et secondaires. Pour son cycle supérieur, elle a choisi les universités allemandes. Devenue prof de maths, Anastasia Chirinsky a formé des générations de Français, d’Italiens et de Maltais, avant l’Indépendance de la Tunisie, et de Tunisiens. Elle a eu parmi ses élèves Bertrand Delanoë, maire actuel de Paris, natif de Bizerte où il passe souvent ses vacances, et qui a envoyé ses félicitations à la lauréate par l’intermédiaire d’un membre de la représentation française à Tunis. Anastasia Chirinsky ne pouvant recevoir son prix le 12 septembre à Saint-Pétersbourg, c’est donc l’ambassadeur de la Fédération de Russie en Tunisie qui s’est chargé de la lui remettre en personne. Lors de la cérémonie , la lauréate était assise dans un fauteuil au milieu des gerbes de fleurs. Tendrement entourée par des diplomates, des amis et des membres de la communauté russe résidant dans notre pays, elle était belle et rayonnante, cheveux cendrés, soigneusement coupés, une longue écharpe en «hayek» de Nabeul couvrant ses épaules, elle s’appuyait sur une béquille et souriait, son visage irradiant de bonheur. Tunisienne et Russe à la fois, Anastasia Chirinsky a été décorée par le président Vladimir de l’Ordre national «L’Amitié» pour sa contribution au développement et au renforcement des relations entre la Tunisie et la Russie. Elle a aussi été décorée par le Président Ben Ali qui lui a remis la Médaille pour le Mérite culturel.
Zohra ABID
Nous complèterons cet émouvant hommage par une présentation de l'ouvrage signée ROGER PIETRI (15 juin 2003) in "LITTERATURE - HISTOIRE". http://www.webzinemaker.com/
Anastasia s’est embarquée avec sa mère et ses deux sœurs sur le « Constantin " l’un des bateaux de Wrangel aidés par les Français". Après plus d’un mois de navigation, et plusieurs tempêtes, 35 Navires et plus de 6.000 personnes entrent dans la baie de Bizerte en Tunisie
"Il faut souligner que le problèmes posés au gouvernement Français par la présence de réfugiés sur le sol du Protectorat étaient complexes. Les Amiraux Darrieux,Varney, Grandclément, Jéhenne, laissèrent dans les annales des réfugiés le souvenir d’hommes de cœur. […]
Dans ce livre »LA DERNIERE ESCALE » l’auteur témoigne des souffrances, des privations et du courage mais surtout de l’Espoir de cette communauté. Elle témoigne aussi de la grande passion pour la culture Russe et pour la Russie. Mais cet amour est partagé avec la terre qui l’a accueillie lorsqu’elle avait 8 ans, une terre qui est devenue se seconde patrie. […] Ce livre revêt une grande importance car il serein, lucide et profondément véritable. Dans ce livre, l’auteur nous plonge dans un des grands bouleversements de ce siècle, quand les destins individuels croisent l’histoire.
Le beau texte qui suit est emprunté au site : www.tunisia-today.com/
Anastasia Manstein-Chirinsky : La Russe de Tunisie.
Débarquée dans notre pays au début du siècle dernier, Anastasia M. Chirinsky, doyenne de la communauté russe en Tunisie, a reçu le Prix «Alexandre Nevsky». Une grande distinction littéraire dans son pays natal. Lors de la cérémonie à la fois solennelle et amicale, l’ambassadeur de Russie en Tunisie, A. Podtserob a remis le Prix littéraire «Alexandre Nevsky» à Anastasia Chirinsky pour son livre : «Bizerte, la dernière escale», écrit en français et publié en Tunisie en 2000 dans Sud Editions. Suivi d’une seconde édition, (309 pages), en mars 2004 sur les presses de Finzi et préfacé par Ahmed Ounaïes, ancien ambassadeur. Puis en russe en deux éditions. La dernière a été effectuée par le Fonds Otetch Estvo (Patrie) en 2003 en 344 pages, illustrations comprises. Dans cet ouvrage, l’auteure, aujourd’hui nonagénaire, raconte l’histoire de sa vie : son enfance en Russie au début du siècle dernier, le déclenchement de la révolution d’octobre 1917, son départ précipité avec sa famille et cent cinquante mille personnes entre civils et militaires, aidés par les Français, à bord du navire le «Constantin», les souffrances et les privatisations, le courage et l’espoir, son débarquement à Bizerte, avec 6.388 autres réfugiés, et où elle s’est finalement installée et a fait souche. Ainsi que sa passion pour la culture et pour la terre russe où elle n’a vécu que 8 ans et enfin son attachement à sa seconde patrie, la Tunisie. Anastasia Manstein-Chirinsky fait donc partie de la petite communauté russe qui a trouvé refuge en Tunisie au lendemain de la révolution communiste dont on connaît le grand peintre Alexandre Roubtzof, entre autres personnalités ayant marqué la vie culturelle et sociale de notre pays. Née en 1912 dans le domaine familial de Roubeijnoé en Ukraine, cette enfant de la bourgeoisie russe et fille de A.S. Manstein, officier de la marine russe a passé un chapitre de son enfance sur «les bateaux où les aînés inculquèrent aux enfants la connaissance de la culture russe». Et c’est à Bizerte que la petite Anastasia a fait ses études primaires et secondaires. Pour son cycle supérieur, elle a choisi les universités allemandes. Devenue prof de maths, Anastasia Chirinsky a formé des générations de Français, d’Italiens et de Maltais, avant l’Indépendance de la Tunisie, et de Tunisiens. Elle a eu parmi ses élèves Bertrand Delanoë, maire actuel de Paris, natif de Bizerte où il passe souvent ses vacances, et qui a envoyé ses félicitations à la lauréate par l’intermédiaire d’un membre de la représentation française à Tunis. Anastasia Chirinsky ne pouvant recevoir son prix le 12 septembre à Saint-Pétersbourg, c’est donc l’ambassadeur de la Fédération de Russie en Tunisie qui s’est chargé de la lui remettre en personne. Lors de la cérémonie , la lauréate était assise dans un fauteuil au milieu des gerbes de fleurs. Tendrement entourée par des diplomates, des amis et des membres de la communauté russe résidant dans notre pays, elle était belle et rayonnante, cheveux cendrés, soigneusement coupés, une longue écharpe en «hayek» de Nabeul couvrant ses épaules, elle s’appuyait sur une béquille et souriait, son visage irradiant de bonheur. Tunisienne et Russe à la fois, Anastasia Chirinsky a été décorée par le président Vladimir de l’Ordre national «L’Amitié» pour sa contribution au développement et au renforcement des relations entre la Tunisie et la Russie. Elle a aussi été décorée par le Président Ben Ali qui lui a remis la Médaille pour le Mérite culturel.
Zohra ABID
Nous complèterons cet émouvant hommage par une présentation de l'ouvrage signée ROGER PIETRI (15 juin 2003) in "LITTERATURE - HISTOIRE". http://www.webzinemaker.com/
Anastasia s’est embarquée avec sa mère et ses deux sœurs sur le « Constantin " l’un des bateaux de Wrangel aidés par les Français". Après plus d’un mois de navigation, et plusieurs tempêtes, 35 Navires et plus de 6.000 personnes entrent dans la baie de Bizerte en Tunisie
"Il faut souligner que le problèmes posés au gouvernement Français par la présence de réfugiés sur le sol du Protectorat étaient complexes. Les Amiraux Darrieux,Varney, Grandclément, Jéhenne, laissèrent dans les annales des réfugiés le souvenir d’hommes de cœur. […]
Dans ce livre »LA DERNIERE ESCALE » l’auteur témoigne des souffrances, des privations et du courage mais surtout de l’Espoir de cette communauté. Elle témoigne aussi de la grande passion pour la culture Russe et pour la Russie. Mais cet amour est partagé avec la terre qui l’a accueillie lorsqu’elle avait 8 ans, une terre qui est devenue se seconde patrie. […] Ce livre revêt une grande importance car il serein, lucide et profondément véritable. Dans ce livre, l’auteur nous plonge dans un des grands bouleversements de ce siècle, quand les destins individuels croisent l’histoire.