Georges LEBEDEFF n'est plus



Georges LEBEDEFF n'est plus. Il s'est éteint dans son havre des hauteurs de Friscolaccio, à  Brando, village d'origine de son épouse.

Georges était l'un des pères fondateurs de l'Association Kalinka-Machja, dont il assurait la vice-présidence depuis de nombreuses années, en même temps que  la délégation pour la Haute Corse.

Il ne manquait jamais de participer à la vie et aux manifestations de Kalinka-Machja et il effectuait régulièrement le trajet Brando-Ajaccio pour les réunions de Conseils d'Administration et pour les "soirées russes" organisées par l'Association, soirées festives et conviviales qu'il affectionnait particulièrement et dont, muni d'une inséparable caméra, il assurait de remarquables reportages.

Nous lui devons aussi de très belles photos de fresques décorant certaines églises de Corse peintes par des réfugiés "blancs" du navire RION momentanément installés en Corse, entre autres Chagall et Choupik.

Georges était un "Russe de Tunisie", pays où il était né, car il était issu de l'émigration russe "blanche" dans ce pays. 
Cf. à ce propos :
https://www.kalinka-machja.com/EMIGRATION-RUSSE-BLANCHE-EN-TUNISIE-1920-1960_a551.html

Élevé dans le souvenir et le culte de la Russie impériale, Georges pratiquait la langue russe "d'avant la révolution", et à ce titre il étonnait les personnes relevant de vagues migratoires plus récentes lorsqu'il communiquait avec ces dernières.
 
Georges avait ces dernières années le souci de retrouver ses origines  russes. Il entretenait à cet effet des échanges épistolaires réguliers avec des correspondants installés à Saint Petersbourg, lieu d'origine de sa famille, certains d'entre eux ayant d'ailleurs séjourné momentanément  en  Corse.

Il s'intéressait également aux efforts déployés par des chercheurs et historiens russes "d'aujourd'hui" soucieux de perpétuer 
tant en Russie qu'en Tunisie la mémoire de l'escadre impériale  réfugiée à Bizerte.

Pour notre part, nous garderons de Georges le souvenir d'un homme de grande droiture, d'une rigueur morale allant parfois jusqu'à l'intransigeance, d'une vivacité d'esprit ignorant le poids des ans, et, qualité rare, d'une générosité jamais démentie.

Nous pensons que l'hommage le plus approprié que l'on puisse rendre à sa mémoire, est de relire le très beau texte consacré à l'âme russe écrit par un Français de Tunisie  qui a côtoyé ces Russes dont faisaient partie les parents de notre ami Georges.
Cf.   

https://www.kalinka-machja.com/L-AME-RUSSE-vue-par-un-Francais-de-Tunisie_a53.html




Aquarelle de Serge LEBEDEFF, dit "Bob", père de Georges.
Tunis 1936 - Serge LEBEDEFF

Jean Maiboroda