Nous reproduisons "in extenso" un article paru dans le quotidien CORSE-MATIN à propos du devenir du château de la Punta, édifice cher à notre association, puisqu'il est étroitement lié à la famille POZZO DI BORGO.
Charles André Pozzo Di Borgo constitue en quelque sorte pour KALINKA-MACHJA un personnage emblématique, puisque ce Corse, ennemi implacable de Napoléon, s'est mis au service de la Russie.
Nous nous réjouissons que le Conseil Général de Corse du sud annonce que le château de la Punta bénéficie de tout son intérêt et qu'il envisage de faire appel à l'initiative privée pour abonder les ressources nécessaires à sa réhabilitation ou sa mise en valeur.
Nous voudrions simplement, pour notre part, suggérer que les projets en cours fassent une petite place au souvenir de Charles André Pozzo Di Borgo et à sa triple carrière : corse, russe et française.
Charles André Pozzo Di Borgo constitue en quelque sorte pour KALINKA-MACHJA un personnage emblématique, puisque ce Corse, ennemi implacable de Napoléon, s'est mis au service de la Russie.
Nous nous réjouissons que le Conseil Général de Corse du sud annonce que le château de la Punta bénéficie de tout son intérêt et qu'il envisage de faire appel à l'initiative privée pour abonder les ressources nécessaires à sa réhabilitation ou sa mise en valeur.
Nous voudrions simplement, pour notre part, suggérer que les projets en cours fassent une petite place au souvenir de Charles André Pozzo Di Borgo et à sa triple carrière : corse, russe et française.
CORSE MATIN:
Paru le vendredi 8 janvier 2010
Le conseil général veut redorer le blason du château de la Punta
Dans le courant de l'année, le château de la Punta devrait faire l'objet de grands projets de développement. Parmi les initiatives étudiées par son propriétaire, le Département, une idée se distingue et retient toute l'attention des décideurs.
Au chapitre des hauts lieux emblématiques de la richesse et de la diversité patrimoniale d'Ajaccio et de sa région, impossible de passer sous silence et d'ignorer le château de la Punta. Son architecture fascine. Son passé et son présent suscitent autant d'intérêt et de passions. Et plus encore, son devenir intrigue, autant qu'il captive la population ajaccienne férue de monuments cultes de son patrimoine architectural.
Beaucoup d'encre a en effet coulé, depuis la construction de l'édifice entre 1891 et 1896, puis à l'âge d'or du château de la Punta. Un château construit à partir des pierres provenant du palais des Tuileries incendié en 1871 à Paris.
Splendeur et misère du château
L'histoire de ce successeur du pavillon Bullant des Tuileries sera elle aussi tourmentée, du haut de son terrain, situé sur la commune d'Alata, dominant la cité impériale. Brûlé dans sa partie supérieure au cours de l'année 1978, le château de la Punta a ainsi connu une vie jalonnée de splendeur et de misère. Jusqu'à ce qu'il soit vendu au conseil général de Corse-du-Sud, un beau jour de l'année 1992. Nouvelle vie ? Renaissance programmée ? De son côté, l'association des amis du château de la Punta, présidée par Paul Ruault, s'active elle aussi pour la sauvegarde du château. Dans ce dossier, plusieurs dates clés font référence et font parfois débat : comme en juin 2006, lorsque le conseil général de Corse-du-Sud fait paraître dans la presse qu'il met en vente l'édifice. Mais les offres reçues seront largement inférieures au prix estimé par les domaines. Le projet de transaction est retiré. Il y a trois ans, le département crée la commission ad hoc sur l'avenir du château de la Punta, présidée par le conseiller général du canton, Jean-Louis Luciani.
De l'espoir, de la créativité et des projets
Régulièrement cette commission se réunit, planche sur des projets réalistes, réfléchit à leur financement possible. La démarche voulue par le président du conseil général étant de ne rien laisser au hasard, ne rien improviser. Et donc ne surtout pas céder à des idées de projets fantaisistes. D'ailleurs comme le fait remarquer Christian Istria, directeur de cabinet du président Jean-Jacques Panunzi, « pour redonner au château toute sa splendeur, la somme de 15 millions d'euros est nécessaire. Deux de nos gros dossiers sont le château de la Punta et Guagno les bains, en cours de traitement. Dire que l'on projette de faire du château un musée serait restrictif et aurait un coût énorme. Il y a des solutions à trouver et plusieurs sont à l'étude : comme l'organisation de visites. Nore priorité est que le bâtiment reste dans le cadre patrimonial du conseil général. Nous avons un impératif de valorisation du patrimoine. Dès lors, on fera appel à des investisseurs. »
Surfer sur la dynamique des croisières
Un avant-projet de développement du site qui porterait la griffe d'un designer de renommée internationale, va être prochainement finalisé et présenté en séance publique dans le courant du premier semestre 2010. Christian Istria et l'ensemble des parties prenantes tiennent à « ce que le projet soit générateur d'activité, vecteur d'emplois, car il faut trouver le juste milieu entre l'impératif économique et la nécessité de faire venir des gens qui investissent de l'argent. Pour la première fois, les choses bougent...» Même si ce début d'année 2010 est porteur de renouveau pour le château, le département préfère rester discret sur le sujet. Enfin, Christian Istria précise tout de même que « le projet s'inscrira dans le haut de gamme. » Le secteur des croisières qui a le vent en poupe présente un atout de poids pour un parcours culturel thématique qui passerait bien évidemment par le château de la Punta restauré. Une fois ses façades et corniches rénovées, ainsi que les embellissements intérieurs achevés.
Lucile Caïtucoli-Ciattoni
Paru le vendredi 8 janvier 2010
Le conseil général veut redorer le blason du château de la Punta
Dans le courant de l'année, le château de la Punta devrait faire l'objet de grands projets de développement. Parmi les initiatives étudiées par son propriétaire, le Département, une idée se distingue et retient toute l'attention des décideurs.
Au chapitre des hauts lieux emblématiques de la richesse et de la diversité patrimoniale d'Ajaccio et de sa région, impossible de passer sous silence et d'ignorer le château de la Punta. Son architecture fascine. Son passé et son présent suscitent autant d'intérêt et de passions. Et plus encore, son devenir intrigue, autant qu'il captive la population ajaccienne férue de monuments cultes de son patrimoine architectural.
Beaucoup d'encre a en effet coulé, depuis la construction de l'édifice entre 1891 et 1896, puis à l'âge d'or du château de la Punta. Un château construit à partir des pierres provenant du palais des Tuileries incendié en 1871 à Paris.
Splendeur et misère du château
L'histoire de ce successeur du pavillon Bullant des Tuileries sera elle aussi tourmentée, du haut de son terrain, situé sur la commune d'Alata, dominant la cité impériale. Brûlé dans sa partie supérieure au cours de l'année 1978, le château de la Punta a ainsi connu une vie jalonnée de splendeur et de misère. Jusqu'à ce qu'il soit vendu au conseil général de Corse-du-Sud, un beau jour de l'année 1992. Nouvelle vie ? Renaissance programmée ? De son côté, l'association des amis du château de la Punta, présidée par Paul Ruault, s'active elle aussi pour la sauvegarde du château. Dans ce dossier, plusieurs dates clés font référence et font parfois débat : comme en juin 2006, lorsque le conseil général de Corse-du-Sud fait paraître dans la presse qu'il met en vente l'édifice. Mais les offres reçues seront largement inférieures au prix estimé par les domaines. Le projet de transaction est retiré. Il y a trois ans, le département crée la commission ad hoc sur l'avenir du château de la Punta, présidée par le conseiller général du canton, Jean-Louis Luciani.
De l'espoir, de la créativité et des projets
Régulièrement cette commission se réunit, planche sur des projets réalistes, réfléchit à leur financement possible. La démarche voulue par le président du conseil général étant de ne rien laisser au hasard, ne rien improviser. Et donc ne surtout pas céder à des idées de projets fantaisistes. D'ailleurs comme le fait remarquer Christian Istria, directeur de cabinet du président Jean-Jacques Panunzi, « pour redonner au château toute sa splendeur, la somme de 15 millions d'euros est nécessaire. Deux de nos gros dossiers sont le château de la Punta et Guagno les bains, en cours de traitement. Dire que l'on projette de faire du château un musée serait restrictif et aurait un coût énorme. Il y a des solutions à trouver et plusieurs sont à l'étude : comme l'organisation de visites. Nore priorité est que le bâtiment reste dans le cadre patrimonial du conseil général. Nous avons un impératif de valorisation du patrimoine. Dès lors, on fera appel à des investisseurs. »
Surfer sur la dynamique des croisières
Un avant-projet de développement du site qui porterait la griffe d'un designer de renommée internationale, va être prochainement finalisé et présenté en séance publique dans le courant du premier semestre 2010. Christian Istria et l'ensemble des parties prenantes tiennent à « ce que le projet soit générateur d'activité, vecteur d'emplois, car il faut trouver le juste milieu entre l'impératif économique et la nécessité de faire venir des gens qui investissent de l'argent. Pour la première fois, les choses bougent...» Même si ce début d'année 2010 est porteur de renouveau pour le château, le département préfère rester discret sur le sujet. Enfin, Christian Istria précise tout de même que « le projet s'inscrira dans le haut de gamme. » Le secteur des croisières qui a le vent en poupe présente un atout de poids pour un parcours culturel thématique qui passerait bien évidemment par le château de la Punta restauré. Une fois ses façades et corniches rénovées, ainsi que les embellissements intérieurs achevés.
Lucile Caïtucoli-Ciattoni